Il effleure le début de mes seins, repart à mon omoplate, courbe son visage jusqu'à moi, m'embrasse doucement entre lobe et maxillaire, dans un petit nid à frissons qu'il révolutionne de son souffle ardent, de sa bouche tendre...
Qui ? Qui ? reprit-elle avec une exaspération enrouée. Tu demandes qui ? Mais celle qui porte le nom de la mort, le glaïeul glacé, la Gladys glaçante, glagla, qui glapit votre glas !
Voyons ça ! Ah ! je tiens le plantoir ! Eh bien ! Satané manche ! Ça doit vous enfoncer la graine bien net, bien droit, un engin pareil !
Emporte tes plus jolis mots, ton cri d'animal blessé, ton soupir d'après la joie.
Cher, cher ogre, tu tenais bien tes promesses : tu me mangeais toute crue, moi et mes retenues, et mes pudeurs, et mes frousses, et je m'essoufflais à garder ta cadence de géant...
Tu as glissé tes deux index sous la petite dentelle, et tu suis du bout des doigts ce chemin balisé.
Je suis à genoux entre tes jambes, ta servante, ton humble esclave et pourtant ta maîtresse, et mes mains se rappellent des millénaires de savoir-faire, de savoir-plaire.
Il y a un tambour dans ta poitrine, et tu pousses de petits soupirs qui viennent mourir dans mon cou.
Qu'est-ce qui peut t'intéresser encore chez une femme que tu as déshabillée, dont la pudeur a capitulé sous tes regards, gémi sous tes caresses, crié dans l'étreinte ?